Nous ordonnons que les Bourgeois et habitants des villes,
bourgs et villages des environs de Paris,
où sont en garnison des compagnies du Régiment des Gardes Suisses,
seront tenus
de continuer le logement aux soldats, tant qu'il plaira à Sa Majesté de
les faire rester, pour lequel logement il sera fourni une
chambre à cheminée pour deux soldats, garnie d'une couchette, une
paillasse, un matelas, deux couvertures, un traversin, des
draps à changer de trois semaines à trois semaines, deux serviettes,
deux torchons et une nappe par semaine, une table,
deux cuillières d'étain, une marmitte, une poêle, une broche, deux
terrines, un sceau, une cruche, deux gobelets, une crémaillère, deux
chenets, une pelle, une pincette, un chandelier
et deux pots à boire, ordonnons qu'il sera fourni dans chaque quartier
deux chambres au pardessus du complet, garnis des
ustensiles ci-dessus pour y loger les malades et les recrues. Faisons
défense aux maires, Echevins, Syndics et autres de faire
aucun changement dans les logements qui auront été établis par le
Maréchal Général des Logis du dit régiment des Gardes Suisses,
en exécution des ordres à lai donnés par le colonel Général des
Suisses. Faisons pareillement défense de donner pour logement
des chambres basses, trouvées mauvaises. "
Les propriétaires de ces logements recevaient une indemnité pour la prestation.
Certaines personnes étaient dispensées : les communautés religieuses , les femmes seules.
Les officiers avaient droit chacun à une chambre, mais comme souvent ils préféraient se loger à leurs frais, en dehors du
quartier, le roi fixa les indemnités de logement suivantes par mois :
" Pour le capitaine : 300 livres ; pour le premier-lieutenant : 150
livres; pour le second-lieutenant : 120 livres; pour le sous-
lieutenant : 90 livres; pour l'enseigne, 75 livres; au moyen de quoi
les dits officiers se pourvoient de logement dans leurs quartiers "
(...)